Grève de la faim, inondation de cellules : des détenus protestent pacifiquement contre leurs conditions de détention dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Les responsables ? Leurs avocats, bien sûr ! C’est du moins ce que croit savoir le syndicat FO Justice : « Le syndicat des personnels pénitentiaires voit, dans ces incidents, des manœuvres des avocats des détenus. Si [les détenus] de Vendin-le-Vieil ne se satisfont pas de leurs conditions de détention et souhaitent être transférés, il leur appartient d’accepter de changer et de coopérer. Leurs conseils seraient d’ailleurs bien avisés de les y encourager, plutôt que de leur suggérer des stratégies, parfois douteuses, qui ont déjà été tentées par le passé, et n’ont jamais réussi à faire fléchir l’administration et ses personnels. »
Au risque de décevoir le syndicat, les avocats font respecter le droit applicable. Spécialemenet lorsque l’administration pénitentiaire le transgresse. Par exemple à Vendin-le-Vieil, où les conditions de détention de Redoine Faïd ont été jugées indignes. Ou, toujours à Vendin-le-Vieil et pas plus tard que le mois dernier, quand la justice a estimé que le fait de réveiller un détenu toutes les deux heures constituait un traitement inhumain et dégradant. Des décisions soufflées par les « stratégies douteuses » des avocats, sans doute…