Cour d’assises de Paris. Jusqu’au vendredi 27 septembre, trois accusées ayant rejoint l’organisation terroriste Daech comparaissent pour association de malfaiteurs et abandon moral de leurs enfants, emmenés « sur zone ». L’avocate de l’un d’eux se lève, scandalisée : un dessin du visage de son petit client présent à l’audience a été publié en illustration d’un article de presse. Trois jours plus tard, bis repetita : des extraits des rapports éducatifs consacrés à l’évolution des enfants ont été rendus publics par un autre journal. « Nous allons saisir le parquet » fustige l’avocate, à juste titre. La presse, pourtant présente à l’audience, n’en souffle pas mot.